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Up&down

9 avril 2015

Si je t'avais aimée

Si je t'avais aimée, j'aurais fait ton portrait

pour qu'il soit avec moi dans les moments de doute

j'y aurais mis les mots qui sortent de mon âme

pour que tu les relises et que tu les lises encore

 

Si je t'avais aimée, j'aurais écrit des lettres

pour que tu me répondes et que j'écrives encore

j'aurais fait des poèmes et en alexandrins

des acrostiches gaies pour que tu les retiennes

 

Si je t'avais aimée, je t'aurais attendue

sous la pluie d'une Irlande que j'aurai inventée

je t'aurais racontée c't'histoire d'ours mal léché

rencontrant une marmotte qui l'avait subjugué

 

si je t'avais aimée, j'aurais écris pour toi

mes plus belles pensées et mes mots les plus doux

j'aurais mis des lunettes car pour te regarder

c'est comme le soleil, mes yeux auraient brulé

 

Si je t'avais aimée, j'aurais pleuré de joie

en te revoyant là, bien des années plus tard

 

si je t'avais aimée, je t'aurais dit "je t'aime"

si je t'avais aimée, j'aurais écris tout ça

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6 juin 2014

Le besoin d’une rencontre

Qu’y a-t-il maintenant dans mon cœur fermé

Un cœur solitaire dans un corps affamé ?

Ne reste-il plus alors qu’une sourde rancœur

Telle que mon corps en a des haut-le-cœur ?

 

Que faut-il à présent pour me rassasier

Une âme touchante et vive qui saura me combler ?

Saurais-je alors lui dire pour vaincre enfin sa peur

Les mots simples et doux qui atteindront son cœur ?

 

En apnée dans l’eau trouble mon cœur cherche, rêve et fouille

Nombreuses sont mes envies mais dans cette eau, ma vue se brouille

 

Je voudrais y voir clair, il me faut m’échapper

Partir d’ici et ailleurs, avoir le temps de chercher

Alors, trouver l’eau claire et doucement m’y plonger

Pouvoir ouvrir mon cœur à de nouvelles pensées.

 

Est-ce en un train commun qui en longeant la Loire

Va se dérouler la vie dont j’ai rêvé l’histoire

Est-ce ainsi que j’irais alors plein d’espoir

Dans une rencontre neuve qui se couvre de gloire ?

5 juin 2014

La peur

La peur, la trouille au ventre

quand on est figé,

qu’on ne se donne pas le droit de se dévoiler.

 

La peur de montrer un peu de soi devant un inconnu.

 

La peur de la douleur

de n'être pas compris, accepté.

 

La peur de l'autre, de sa parole ou bien

La peur de sa fuite.

La peur de son silence.

La peur d'être abandonné.

 

Tout près de gagner, la peur de perdre.

 

Ma peur, ma trouille au ventre, alors

quand faut y aller, que je n’ai plus le choix,

je me dévoile, je montre un peu de moi.

 

Ma peur exorcisée, surmontée, devant une inconnue.

J’y vais, qu'ai-je à perdre ?

Un peu d’amour à conquérir ?

Me dire, je fais face et après on verra.

 

Je tente le tout pour le tout.

 

Ce qui compte, c'est ma sincérité.

Ce qui compte, c’est de vaincre cette peur.

3 juin 2014

L'apnée (Bis)

L'eau douce est rare et elle court,

joyeuse et précieuse,

espiègle et charmante.

 

Mais nous y sommes en apnée.

 

Pensant nos blessures

derrière des sourires et des pansements.

Cachant nos désirs, se protégeant

sous des remparts de douceurs sucrées.

 

Et puis, lentement, nous émergeons.

Peau contre peau.

Cœur contre cœur.

Tous deux, nous nageons en douce.

 

Eclairés par les dernières lueurs du port.

Seuls, dans la nuit, attentifs à nous.

Nous gardons les yeux grands ouverts,

pour ne pas perdre pied.

 

Flottant sur l'eau douce,

percevant nos émotions, (é)prouvant nos sentiments.

Ne retenons pas notre souffle,

sortons de notre apnée.

 

Il est venu le temps de partager des instants d’air.

30 mai 2014

Tu avais vingt ans

Ce matin-là, square Bouffay,

j'avais passé un petit moment avec toi.

L'aube avait fui depuis longtemps, et malgré la foule, qui passant non loin, vaquait à ses affaires du matin,

nous étions seuls.

 

La rumeur de la ville nous entourait de ses bruits cotonneux.

Nous étions proches alors, sans être enlacés,

et nous devions nous séparer

 

Nous aussi,

nous devions rejoindre nos bureaux et reprendre le travail.

Et à regret, nous nous sommes séparés.

 

Tu es partie de ton coté et moi du mien mais je ne te quittais pas des yeux et là, dans cette clarté blafarde de novembre d'aussi loin que je me souvienne, ta silhouette restera dans ma mémoire.

 

Je puis m'en souvenir encore car à l’instant même où tu traversais la rue d’en face juste avant de disparaitre, ton allure illumina ma journée avec toute la beauté joyeuse que la jeunesse peut donner, lorsqu'insouciante, elle se montre dans les corps.

 

Je t’ai vue alors telle que je l'avais toujours espéré, attendu, belle, gaie, profondément vivante.

J’ai su dès ce moment que l'empreinte de ton corps dans ce matin d’automne opérerait toujours son charme sur mon propre corps même après toutes ces années car à cet instant et pour toujours, en moi, à cet instant de grâce là, tu avais vingt ans.

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26 mai 2014

Douceur d’été

Quand je te regarde, je suis ailleurs, je me souviens.

J'ai dix ans et je suis assis dehors sur le rebord de la fenêtre de la cuisine de la maison.

C'est l'été, il est 3 heures de l’après-midi et le soleil est bien haut dans le ciel,

ça chauffe dur mais j'ai mon chapeau de paille sur la tête.

Par les trous du chapeau, je vois la lumière du soleil qui inonde tous les environs.

Le soleil me réchauffe et c’est doux.

 

Rien ne bouge, tout est calme.

Comme un lézard, je suis immobile et cette chaleur me va bien.

Le temps est suspendu, et dans cette lumière d'été,

on entend seulement quelques insectes,

seuls êtres qui arrivent à bouger sans ressentir cette douceur.

 

Quand je te regarde, je suis là, je suis bien.

Je n’ai plus dix ans et je suis assis dans la voiture de seconde classe du train qui m'emmène à destination.

C'est l'été, il est 7h30 ce matin et la lumière de ton sourire est bien plus forte que le soleil.

Tes cheveux sont comme les rayons, chauds, du soleil d’été.

Ton sourire, ton rire me réchauffent et c’est doux.

 

Rien ne bouge, tout est calme.

Comme un lézard, je suis immobile et cette chaleur me va bien.

Le temps est suspendu, et dans cette lumière d'été,

on entend seulement quelques insectes,

seuls êtres qui arrivent à bouger sans ressentir cette douceur.

23 mai 2014

Abandon

Avec toi, j'ai les idées

Avec toi, j'ai les envies

Avec toi, je m'abandonne

 

Avec toi

j'ai l'idée d'aller jouer du djembé à la fête de la musique

et aussi,

j'ai l'idée d'aller écouter de la musique celtique dans un pub irlandais

et aussi,

j'ai l'idée de manger des huîtres au marché, même sous la pluie

et surtout,

j'ai l'idée de retourner sur les lieux de mon enfance, même si c'est loin d'ici

 

Avec toi

j'ai envie de flâner après être allé travailler

Avec toi

j'ai envie de revoir « La vie est belle » de Franck Capra

Avec toi

J’ai envie d’aller à l’opéra.

 

Avec toi

je m'abandonne, je ne pense à rien qu'à l'instant présent quand ton sourire entre à l'horizon

et aussi,

je m'abandonne à ne rien faire qu'à te regarder faire un gâteau au chocolat

et enfin,

je m'abandonne à ne rien faire qu'à te regarder

21 mai 2014

Une vague

Venue de loin.

Chargée de parfums.

Bruissant de mille langues.

La vague est là,

je la sens, je la vois, nacrée, rougie presque mauve.

 

La vague s'enroule sur moi, m'entraîne au loin.

La vague m'aveugle, me submerge, me noue la gorge et me comprime le ventre.

Je suis entravé alors, sur l'océan des passions.

Les yeux me piquent, j'ai chaud et je frémis,

 

Puis, soudain la vague me rejette et j'en reste étourdi.

 

Je n'avance plus ou presque plus.

J'avance pourtant parce qu'il le faut, mais au ralenti.

La vague est loin, je n'entends plus son souffle.

Un vent doux sèche ma peau, je souris en pensant à demain.

 

25 avril 2014

Ensemble

Marcher.

 

Ensemble main dans la main

ou pas peu importe, marcher,

Cours Saint-Pierre ou ailleurs

et te regarder sourire.

 

T'écouter et te parler.

Parler de tout et de rien, s'asseoir.

 

Ensemble côte à côte

ou pas peu importe, s'asseoir,

au jardin des Plantes ou ailleurs

et t'entendre rire.

 

T'écouter et te parler.

Parler de recettes ou bien d'enfance, penser.

 

Ensemble yeux dans les yeux

ou pas peu importe, penser,

square Bouffay ou ailleurs

et te comprendre.

 

T'écouter et te parler,

imaginer la vie, ensemble.

23 avril 2014

Un ciel pourpre au dessus du parking

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Julia sort du Leclerc

avec sa petite dernière

l'enfant dit "maman regarde

comme le ciel est beau"

 

Le moment est propice. A cette heure,

le ciel est bleu foncé, les nuages y sont violacés.

Pourtant, dans cet obscur horizon d'automne,

le soleil couchant laisse sa traine rouge.

 

Julia pense aussitôt à partager cet instant.

L'image est faite.

On y voit une lumière qui flamboie encore quelques instants dans ce ciel pourpre et chamarré.

 

Qu’y vois-je ?

Un ciel lourd, serré, profond.

Cette attention me touche.

Il y a une lumière ? Est-ce un signe ?

 

Cette image est en moi encore aujourd’hui.

Dans mon cœur et ma mémoire,

il y reste

comme un ciel d'été finissant.

 

Et désormais, chaque coucher de soleil me ramène

à cette soirée d’automne,

chaque horizon lumineux au ciel chargé me fait languir

de cet instant où j’ai reçu ce cadeau.

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